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Le modelage |
| La base du pliage de papier est, aujourd'hui encore, le pli joignant deux points donnés, c'est-à-dire un segment de droite. Un pliage complet est alors formé d'une quantité plus ou moins grande de segments de droite, que notre système visuel enregistre et classifie comme un ensemble d'aspect géométrique. Ceci n'empêche pas que le résultat soit agréable esthétiquement, et pendant très longtemps l'origami a traité avec ces segments de droite, un beau pliage étant un pliage dont les plis étaient parfaits, c'est-à-dire bien droits. Cependant, si notre environnement (par exemple urbain) est empli de lignes droites, les lignes courbes sont aussi omniprésentes et offrent leur beauté intrinsèque. On oppose souvent la rigidité des lignes droites à la fluidité des lignes courbes, synonymes de mouvement. Peu à peu, les origamistes ont commencé à introduire des lignes courbes ou des surfaces gauches dans leurs modèles. Trois voies ont été explorées : - le travail des volets pour leur donner une forme plus arrondie, par pincements, pressions diverses, parfois en humidifiant légèrement les volets. - la sculpture du papier à l'aide du pliage humide ( Joszef Szebe , Giang Dinh , Gâchepapier , Sébastien Limet ). Le pliage humide demande d'utiliser du papier assez fort (souvent du Canson 200 g au moins) et engendre une multitude de techniques plus ou moins savantes pour conserver et fixer la forme humide jusqu'au séchage définitif. Regardez par exemple, en bas de page, la photo du modèle Smaug 4.0 de Tim Rickman. Le dragon est entouré de fil-de-fer pour maintenir sa forme avant encollage. - l'utilisation de plis courbes ( Jun Mitani , Ekaterina Lukasheva un peu long à charger), qui demande aussi l'emploi de papier assez fort. L'utilisation quasi systématique du modelage a été une révolution. Les modèles ont acquis plus de vie, plus d'expression. Mais il y a un revers à la médaille : autant plier les segments de droite présents dans un diagramme à base de lignes droites est (relativement !) simple, autant créer une forme en un coup de pouce, en un tour de main, en une pression est difficile à enseigner et faire passer dans le pliage courant. Il existe maintenant des livres qui, en plus du niveau de difficulté de pliage, offrent une note de modelage exprimant l'importance plus ou moins grande du modelage quant à l'aspect final. On trouve ainsi des doublets (***** très difficile ** peu de modelage) ou (** facile ***** modelage difficile). Pour un exemple, regardez la vidéo (même si vous ne parlez pas anglais !) The Process of Making an Origami Rooster , démonstration de Trung Dong. |
13 photo(s)
Mendiant - Gâchepapier | 
Le danseur, version originale et variation 1 Jozsef Zsebe | 
Le danseur, version originale Jozsef Zsebe |
Le danseur, variation 1 Jozsef Zsebe | 
Le danseur, variation 1 posée autrement Jozsef Zsebe | 
Le danseur, variation 2 Jozsef Zsebe |
Le danseur, variation 3 Jozsef Zsebe | 
Chat Truong Giang Dinh | 
Stock de bandelettes pour maintenir les formes Sébastien Limet |
Le modèle en pliage classique détrempé, la future chouette disparaît sous les bandelettes Sébastien Limet | 
Momie de chouette sur un arbre, XXème siècle Sébastien Limet | 
Sur un perchoir, aspect final Sébastien Limet |
Smaug 4.0 - modèle, pliage et photo deTim Rickman, préparation avant encollage |